Andalousie : La tauromachie

Les arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville

Les arènes de la Real Maestranza de Caballería

Séville - Province de Séville

© Consejería de Turismo, Comercio y Deporte de Andalucía

La tauromachie

La corrida est un des symboles de l’Espagne et de l’Andalousie, issue d'une longue tradition et élevée à la catégorie d'art par ses aficionados. Elle est présente en Amérique centrale, dans le sud de la France et dans toute l’Espagne à l'exception de la Catalogne et des Canaries.

Une tradition ancienne

Déjà sous l’empire romain, les aurochs, des taureaux d’une race aujourd’hui éteinte, étaient utilisés comme bêtes de combat pendant les spectacles dans les arènes. De nombreuses traces écrites montrent, qu’à partir du XIème et XIIème siècles, les souverains des royaumes chrétiens et musulmans de la péninsule ibérique, appréciaient les luttes avec les taureaux. Les luttes se faisaient à cheval, sur les places publiques ou dans des champs dans le cadre de moment de fête de la noblesse ou du peuple, sans protection réelle pour les spectateurs. Les nobles, pour montrer leur bravoure, affrontaient à cheval un taureau jusqu’à sa mort. Au XVIème siècle, des rois participent même aux combats et apparaissent les écuyers et soldats à pied chargés d’aider les nobles, en distrayant le taureau ou en le conduisant vers le cavalier. Si celui-ci ne pouvait pas tuer l’animal, les personnes à pied s’en chargeaient. Ensuite la présence de « l’homme à cheval » diminua peu à peu et la figure de « l’homme à pied » pris de plus en plus d’importance. À partir du XVIIIème siècle et dans la corrida moderne, cette dernière domine la tauromachie même si une variante, les Rejones, se fait encore à cheval.

En dehors des jeux de la noblesse du Moyen-âge, la tauromachie a pour origine l’élevage de bétail destiné à la consommation et les déplacements des animaux par l’homme vers les abattoirs. C'est dans ces mêmes abattoirs où l’on commence à organiser, dès le XVIème siècle, des spectacles taurins et où se crée réellement la figure des toreros modernes, nés du peuple et des haciendas. Ces toreros, aimés du peuple car issus de celui-ci, remplacent alors les nobles et commencent à être reconnus et demandés pour des fêtes locales. C’est ainsi que, peu à peu, se mettent en place, au cours du XVIIIème siècle, tous les éléments des corridas actuelles.

L'élevage de taureaux de corrida

Dans les haciendas, les bovins sont consciencieusement sélectionnés pour améliorer sans cesse la race et la qualité des animaux. Ils vivent dans de vastes pâturages clairsemés de chênes et autres arbres méditerranéens où les vachers, encore à cheval, soignent et déplacent les troupeaux. La présence de ces grands troupeaux permet un entretien naturel des terres utilisées.
La majeure partie des animaux est destinée aux abattoirs alors qu'une petite partie est sélectionnée soit pour la reproduction  soit pour le combat pour les meilleurs spécimens de taureaux.
Le métier d'éleveur de taureaux de combat est un subtil mélange de science et d'alchimie. Les vachers surveillent au quotidien le long processus de préparation du taureau dont le combat dans l'arène reste l'aboutissement. L'épreuve fondamentale de cette sélection, dans les arènes privées, s'appelle la « tienta ». Testées par un torero professionnel, seules les meilleures génisses deviendront vaches reproductrices.
A l'âge adulte, après cinq années de vie tranquille dans la nature avec un minimum de contact avec l’homme, le taureau sélectionné part vers son destin, pour exprimer par son comportement dans l'arène les qualités que lui confère sa race : caste, bravoure et noblesse.

Aujourd’hui, cette tradition qui ne laisse pas indifférent, est sublimée par les uns et critiquée par les autres. Il est indispensable pour les propriétaires d’expliquer leur travail et leur passion pour un univers qui ne se résume pas qu'au spectacle dans l'arène et ceci pour protéger la continuité, non seulement, de la « fiesta » mais de leur mode de vie et des « toros de lidia ».

Un vacher à cheval et des taureaux

© Consejería de Turismo, Comercio y Deporte de Andalucía

Un vacher à cheval et des taureaux
Une capea dans les arènes d'une hacienda vers Séville

© Olatravel

Une capea dans les arènes d'une hacienda vers Séville
Taureau dans une dehesa vers Cadix

© Consejería de Turismo, Comercio y Deporte de Andalucía

Taureau dans une dehesa vers Cadix

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