Costa de la Luz : La almadraba

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La almadraba, une tradition ancestrale

Il s'agit d'une technique ancestrale de pêche du thon rouge déjà pratiquée par les populations locales avant l’époque romaine. Cette pêche, saisonnière, est pratiquée dans certains ports du sud de l’Espagne profitant de la migration des thons à leur passage par le détroit de Gibraltar, entre la Méditerranée et l’Atlantique où ils arrivent en provenance du cercle polaire Arctique. La technique consiste à installer un labyrinthe de filets de pêche proche des côtes au passage des thons. Les filets peuvent être attachés depuis la plage et/ou entre les bateaux. Cette pêche a été pratiquée à toutes les époques et sous toutes les civilisations et son nom actuel vient de l’arabe. Après la prise de contrôle de la Costa de la Luz par les chrétiens au XIIème siècle, le roi donne le contrôle des almadrabas au duché de Medina Sidonia qui en retire d’immenses profits jusqu’au tout début du XIXème siècle, moment à partir duquel la gestion est assurée par des entreprises commerciales locales.

Cet art de pêche du thon est spectaculaire. Sa forme la plus simple est de situer deux bateaux, et souvent plus, à un certaine distance l’un de l’autre et de descendre un réseau de filets sous forme de labyrinthe qui conduit les poissons dans un filet central où ils se retrouvent prisonniers. Quand les filets sont relevés les poissons sont vivants ce qui permet aux pêcheurs de choisir de conserver ou relacher certains exemplaires. Pour cela, les pêcheurs marchent sur le filet entre les bateaux et sélectionnent les poissons dont certains peuvent atteindre les 200 Kg. Les pièces choisies sont égorgées et 3 ou 4 pêcheurs les hissent à bord, depuis les bateaux, avec un harpon.

Un art de pêche en danger

Aujourd’hui encore, il existe plusieurs ports qui continuent de pratiquer cette technique dans le golfe de Cadix. Conil, Barbate, Zahara de los Atunes et Tarifa sont ainsi des villages qui pérpetuent cet art basé sur une pêche artisanale en prélevant peu d’exemplaires de thon, mais la survie de cette manière de faire est en danger. Ce danger vient de la surpêche industrielle qui épuise les réserves de thons en les pêchant en grandes quantités (souvent au delà des volumes autorisés) et en dessous de la taille de reproduction. Il y a quelques années, l’Almadraba de Bolonia a ainsi dû replier définitivement ses filets par manque de rentabilité en raison du manque de thons.

Conscients du danger, les ports qui possèdent encore des almadrabas défendent la pêche traditionnelle et présentent au public leur tradition ancestrale. Dans le village de Barbate, il est possible de visiter le centre d’interprétation du thon d’Almadraba. Avec ses zones thématiques, il a pour objectif de faire comprendre aux visiteurs l’histoire et l’actualité de cette technique de pêche ainsi que de présenter les produits de qualité en résultant. Il est également possible de sortir en mer sur un Almadrabero, ancien bateau de pêche, en saison d’Almadraba ou hors saison, pour approfondir ses connaissances de la côte et de cette tradition.

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